
Production, consommation, économie, nos modèles évoluent. Des peuples premiers jusqu’à nous, une perpétuelle mutation façonne au fil du temps, des découvertes et des rencontres, les mœurs alimentaires et les modes de vie. Les moyens dont dispose notre époque amplifient ce mouvement, ouvrant des perspectives encore inconcevables il y a 100 ans. Le meilleur et le pire paraissent s’offrir à nous. Les Superaliment nous ouvrent quelques pistes d’évolution.
Nous savons que nos aliments, par leur modes de culture ou d’élevage, de transformation, de conditionnement, de transport, etc…, ont des répercussions sur la qualité de notre environnement, ont un impact social et influencent notre état de santé. À leur tour, nos choix de consommateurs renforcent la vitalité économique des différentes filières par lesquelles nous parviennent ces mêmes aliments. Nous commençons donc aujourd’hui à mieux prendre en compte les conditions dans lesquelles ils sont obtenus et acheminés jusqu’à nous. D’une façon ou d’une autre, un aliment transmet des informations à qui le mange. Éthiques ou nutritionnelles, ces informations s’entremêlent et relient le mangeur au monde qui l’entoure.
« Besoins individuels et préservation planétaire : vers une alimentation respectueuse et durable ».
La conscience de plus en plus affinée des liens existant entre nos modes de consommation et l’état de notre planète nous amène à concevoir qu’il est possible, souhaitable, vital, de nourrir l’humanité en respectant les terres, les hommes et les animaux.
Production de micro-algues, agriculture et élevage naturels, permaculture, potagers urbains, cultures locales, valorisation des Superaliment, entre autres initiatives, semblent être l’expression d’une double intention: satisfaire les besoins nutritionnels des individus et prendre soin de l’équilibre planétaire. Cette nouvelle orientation paraît porteuse d’évolution.
« Logiques dominantes et résistances au changement : l’impasse des modèles agroalimentaires hérités »
Une évolution cependant incertaine tant elle est liée à un changement de mentalité et de modèles économiques, culturels, politiques. Héritées des siècles derniers, des règles inadaptées à répondre correctement aux besoins de l’humanité dominent encore les modes de culture et d’élevage. Ces règles douloureuses génèrent par ailleurs bénéfice matériel et puissance à quelques groupes agroalimentaires et financiers.
Dans de telles conditions, un changement semble encore improbable. Aujourd’hui sur terre, déjeuner en paix reste un rêve éloigné de notre réalité.
Par conséquent, ce constat amène parfois à juger vaine toute initiative. Les filières procurant ces aliments adaptés à ce « rêve d’évolution » peuvent, au mieux, répondre à la demande d’une minorité, mais leur développement reste incertain.